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Le Larousse compte 60 000 mots.
De ce nombre, un très faible pourcentage a la consonance parfaite et le côté sexy nécessaires à la création d’une marque (Saltimbanque Services financiers ou Sphincter Communication, ça sonne drôle).
Selon Statistique Canada, en décembre 2016, on comptait plus de 250 000 entreprises au Québec (dont plusieurs à numéro, mais quand même!). Et si vous visez un nom bilingue afin d’opérer dans le marché anglophone, les options existantes sont décuplées. Pas besoin d’avoir ses maths fortes pour comprendre qu’il faut pousser la créativité au niveau supérieur pour sortir du lot dans ces conditions d’hypersaturation!
Voilà pourquoi nommer son entreprise (ou en revoir le nominal) requiert une démarche sérieuse et réfléchie, qui comporte son lot de défis. Nous l’avons vécu récemment en passant de Spärk à Salto.
Voici quelques conseils de base issus de notre propre expérience.
Qui sont vos clients actuels et rêvés? Quels sont les valeurs, la personnalité, la mission, le ton de votre marque? Quelle est la vocation de votre entreprise, où se positionne-t-elle dans son marché?
Asseyez-vous avec vos associés, des employés issus de différents départements, voire certains de vos clients afin de bien répondre à ces questions existentielles. Synthétisez dans un tableau et échafaudez votre réflexion à partir de cette recherche linguistique solide.
Créer un mot peut s’avérer une stratégie gagnante pour conférer un aspect unique à votre marque. Prudence par contre : le résultat doit être pertinent, facile à prononcer et pas trop kitsch. Qualinet (qualité + net), ça marche. Agence Avouananiche (Avoine + ouananiche), moins.
Bref, faites en sorte que votre nom d’entreprise n’ait pas l’air d’un Civic monté (flamboyant pour les mauvaises raisons).
Qui n’a pas une amie qui s’appelle « Katherine avec un k » ou « Jessyca avec un y »? Toute sa vie, elle sera obligée de le spécifier à chaque fois qu’elle se présente, fait une réservation ou rencontre une nouvelle date. Ne commettez pas l’erreur de ses parents à la créativité discutable avec votre entreprise.
Si vous pouvez dire « ça s’écrit comme ça se dit! », vous êtes sur la bonne piste.
Il y a une grande notion stratégique (URL, référencement, etc.) derrière la création d’une marque qui entre en conflit avec nos goûts personnels. Si le processus est fastidieux, ne prenez pas une décision prématurée sur le coup de l’émotion, vous le payerez cher pendant les autres étapes de la conception de l’image de marque.
Ne faites pas le saut, tout existe déjà ou presque. L’invasion des nouveaux médias, tout comme les milliers de produits et d’entreprises lancés chaque année, pompent beaucoup d’options.
Dépendamment de l’envergure de votre marché, l’idée est de trouver un nominal inexistant dans votre domaine d’activité et qui ne reprend pas celui d’une entreprise très connue dans le monde.
Voici quelques incontournables pour tester l’unicité de votre trouvaille :
Il peut également s’avérer pertinent de consulter un avocat spécialisé en droit de la propriété intellectuelle. De cette façon, vous éviterez les fiascos comme celui des Golden Knights de Las Vegas.
Bonne chance dans vos recherches, et si vous pensez nommer votre entreprise à partir des syllabes de votre prénom et celui de votre associé, consultez des pros!